Auteur : Anick Lorrain

L’âgisme , la suite !

LE RECONNAÎTRE, COMPRENDRE ET AGIR!!!

Par Sylvie Taillefer

Selon plusieurs auteurs, l’âgisme est un préjugé en raison de l’âge.  Dans la pratique, le terme a été récupéré par la gérontologie et, dans la vie courante, est utilisé principalement en parlant des aînés.  Ainsi, l’âgisme, entendu aujourd’hui, regroupe toute forme de violence, ségrégation, mépris, négligence et maltraitance s’appliquant aux aînés.

En fait, ce phénomène de société se présente sous plusieurs formes et on le retrouve dans l’ensemble des milieux et sans pour autant être violent, l’âgisme peut être très insidieux.  Voici des exemples de comportement qui donnent des indices pour le reconnaître :

  • l’infantilisation;
  • le mépris;
  • la non-reconnaissance des droits;
  • l’imposition de restriction ou de normes sociales en raison de l’âge.

Le point de départ d’une prise de conscience est de reconnaître nos propres préjugés à l’égard du vieillissement et des personnes âgées.  Il s’agit donc d’observer nos propres comportements ainsi que ceux des autres et de se questionner.

FAITES-VOUS DE L’ÂGISME?[i]

  1. Dites-vous “Oh, comme elle est cute” en voyant une femme âgée faire quelque chose que ferait une femme plus jeune (ex : embrasser un homme, s’amuser au parc)?
  2. Considérez-vous que les personnes âgées ne soient pas attrayantes à cause de leur apparence physique (ex : peau lâche, rides, cheveux gris, embonpoint autour des hanches)?
  3. Avez-vous tendance à parler à une personne âgée en l’appelant “ma p’tite madame” ou “mon p’tit monsieur”?
  4. Présumez-vous que les travailleurs plus âgés prennent la place des plus jeunes?
  5. Croyez-vous que les travailleurs plus âgés soient plus souvent malades?
  6. Avez-vous déjà présumé que le conducteur de la voiture devant vous était vieux parce qu’il ne démarrait pas rapidement?
  7. D’après vous, les travailleurs de plus de 50 ans sont-ils moins performants, pus résistants aux changements et aux nouvelles technologies?
  8. Êtes-vous d’avis que les travailleurs âgés sont plus lents et plus sujets à oublier?
  9. À vos yeux, les aînés sont-ils des “vieux” ou des “veilles”?
  10. Croyez-vous que les jeunes ne soient pas intéressés par l’expérience des personnes plus âgées?
  11. Êtes-vous d’accord pour dire que les jeunes travailleurs ne pensent qu’à leur qualité de vie?
  12. Quand vous parlez à une personne âgée, êtes-vous mal à l’aise de la regarder dans les yeux?
  13. Croyez-vous que les travailleurs séniors soient moins flexibles, moins motivés et obnubilés par la retraite?

Si vous avez répondu oui à plus de trois questions, il est possible que vous fassiez de l’âgisme…

Dénonçons si nous en sommes témoins.  Informons, éduquons et communiquons autour de nous.  Vieillir n’est pas une maladie mais une étape normale de la vie.  Méfions-nous des idées qui nous sont servies en présentant de manière catastrophique une société vieillissante !!!

http://www.aqg-quebec.org/grands-dossiers/agisme/je-m-informe-1/faires-vous-de-l-agisme

Nous réalisons un sondage et aimerions connaître votre avis.

Pour une Municipalité qui aime ses aînés !

La Table de concertation communautaire de Mirabel, par l’entremise de son Comité Aînés en action, a entrepris un processus de réflexion concernant la qualité de vie et les services offerts aux aînées sur le territoire mirabellois. Afin de mettre en place des actions permettant bien vieillir dans notre communauté, la première étape de ce processus consiste à réaliser un sondage sous forme de questionnaire pour mieux comprendre la réalité des aîné(e)s et futurs aîné(e)s de la MRC de Mirabel. C’est donc dans ce cadre que nous sollicitons votre participation.

Trois  façons  d’y participer

Par Internet :

Copier-coller le lien et aller sur internet, le sondage s’ouvrira :

https://fr.surveymonkey.com/r/WYZGQHG

Copie Papier :

Sur demande, nous vous ferons parvenir une copie papier

Par téléphone :

Et nous vous aiderons à la compléter

Pour nous rejoindre

Carole Lavallée, chargée de projet

projetaine@cdcdemirabel.com

514-594-3370

LA MPC : un minimum pour vivre

Vous avez certainement vu circuler sur les réseaux sociaux les revendications du Collectif sans pauvreté le 1er avril dernier. Entre autres, le Collectif demande au gouvernement de considérer la Mesure du panier de consommation (MPC) comme le minimum de base pour tout le monde. Faisons un petit survol ensemble de ce que ça veut dire et ce que ça implique.

La Mesure du panier de consommation (MPC) est fondée sur le coût d’un panier de biens et de services précis correspondant à un niveau de vie de base modeste. Le panier comprend la nourriture, les vêtements, le transport, le logement et d’autres dépenses pour une famille de référence. Ces coûts sont comparés au revenu disponible des famille pour déterminer si elles vivent ou non sous le seuil de la pauvreté (gouvernement du Canada).

À Mirabel, la MPC en 2018 était de 19 114$ pour une personne seule (38 228$ pour une famille de quatre personnes). Une personne sur l’aide sociale, toujours en 2018, a un revenu de 9 041$, si elle a des contraintes sévères à l’emploi, 13 685$ annuellement. Une personne âgée reçoit 19 712$ par année. Une personne qui travaille au salaire minimum en 2018 gagne un salaire net de 20 556$ par année.

À noter que, depuis le printemps 2019, la MPC est considérée comme le seuil de pauvreté officiel par le gouvernement fédéral. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté dénonce cette décision, car la simple couverture des besoins essentiels est insuffisante pour sortir de la pauvreté. La MPC ne représente qu’un minimum. En effet, en septembre 2020, au terme d’un vaste processus de consultation, Statistique Canada a officialisé la révision complète des seuils de la MPC (base de 2018). Par exemple, pour 2018, le montant nécessaire à la couverture des besoins de base à Montréal est passé de 17 820 $ à 20 080 $ pour une personne seule et de 35 640 $ à 40 160 $ pour une famille de quatre personnes. L’augmentation s’explique en bonne partie par une nouvelle façon d’évaluer les coûts liés au logement (https://www.pauvrete.qc.ca/mpc-revisee-campagne/).

J’aimerais terminer avec le mythe que nous entendons souvent, soit : À Mirabel, la pauvreté n’existe pas (ou très peu). Mirabel apparaît souvent comme une MRC riche et dynamique avec des secteurs ruraux, urbains et industriels en pleine expansion.  Cependant, Mirabel compte parmi ces citoyens une part non négligeable de sa population qui est en situation de pauvreté et de vulnérabilité : quelque 9230 personnes vivent sous la MPC, soit 23% de la population (pour ne nommer que ceux-là, il y a de multiples facettes à la vulnérabilité). De plus, la population de Mirabel augmente de façon exponentielle à chaque année, ce qui augmente la pression sur le nombre de services qui doit suivre avec cette croissance démographique.

En conclusion, pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, les communautés doivent agir au bon moment et de façon soutenue dès l’apparition des facteurs de risque. Elles doivent mettre en place de conditions favorisant le développement des individus et des collectivités, que ce soit pour avoir du logement abordable, augmenter l’accessibilité physique et financière à des aliments sains et soutenir la réussite éducative. Et ça commence par donner aux citoyens le minimum de revenu afin, pas seulement couvrir ses besoins de base, mais aussi se sortir de la pauvreté.

 

Anick Lorrain

L’Âgisme, parlons-en!

Avec la période que nous traversons depuis plus d’un an, nous en avons entendu de toutes les couleurs concernant les aînés.  Toutefois, un terme est revenu à répétition en prenant pour acquis qu’on savait de qui ou de quoi il s’agissait : l’âgisme.  Qu’en est-il vraiment ???

Selon plusieurs, l’âgisme est le fait d’avoir des préjugés ou un comportement discriminatoire envers des personnes ou des groupes en raison de leur âge.  Ce phénomène s’apparente au racisme, au sexisme ou à toute autre forme de discrimination selon certains critères qui mènent à un traitement injuste.  Comme tous les préjugés, l’âgisme a une finalité sociale et économique : légitimer et maintenir les inégalités envers certains groupes.

On peut donc dire que l’âgisme peut aussi s’appliquer envers les jeunes, les enfants, etc.  Théoriquement oui mais… le terme a été récupéré par la gérontologie, soit l’étude du phénomène du vieillissement.  Donc, en pratique, se sont des attitudes ou des préjugés envers les aînés ou envers le processus de vieillissement et/ou la survalorisation des caractéristiques prêtées aux jeunes.

L’étape indispensable afin de lutter contre l’âgisme est de prendre conscience des idées préconçues négatives que nous avons quotidiennement envers les personnes âgées et envers notre propre vieillissement.  Il faut être vigilant puisqu’il s’agit d’un phénomène qui peut s’immiscer de manière sournoise dans nos modes de pensée.  En effet, il peut venir des autres mais aussi de nous-même par de l’auto-discrimination…  L’âgisme devient donc un cercle vicieux : les personnes âgées sont considérées comme un fardeau et les aînées s’excluent eux-mêmes dans une perte d’estime de soi.

Rappelons-nous toujours que…  VIEILLIR EST UN PRIVILÈGE, VIEILLIR DANS LA DIGNITÉ EST UN DROIT!

Sylvie Taillefer

Pour le comité Aînés

Projetaine@cdcdemirabel.com

514-594-3370

 

Saviez-vous qu’il existe….

Une subvention pour aînés relative à une hausse de taxes municipales

Revenu Québec

Qu’est-ce que c’est?

La subvention pour aînés relative à une hausse de taxes municipales est une aide financière accordée aux aînés dont la résidence a augmenté de valeur de manière importante.

L’augmentation est déterminée d’après le rôle d’évaluation foncière.

Pour qui?

Pour qu’une personne soit admissible à cette subvention, elle doit remplir au moins l’une des deux conditions suivantes :

  • qu’un montant correspondant à la subvention potentielle établie à la suite du rôle d’évaluation en vigueur figure sur son compte de taxes municipales ou sur le formulaire Subvention potentielle relative à une hausse de taxes municipales que sa municipalité lui a transmis;
  • qu’une subvention lui ait été accordée ou ait été accordée à l’un des copropriétaires de la résidence, pour la dernière année visée par le rôle d’évaluation précédent.

Il faut également que, au 31 décembre 2020,

  • la personne soit âgée de 65 ans ou plus;
  • la personne réside au Québec;
  • la personne soit propriétaire de la résidence depuis au moins 15 années consécutives;
  • le revenu familial de la personne ne dépasse pas le montant maximal du revenu familial donnant droit à

cette subvention;

  • la personne ait reçu ou soit en droit de recevoir, pour l’année 2021, un compte de taxes municipales à son nom relativement à la résidence.

De plus, la résidence doit

  • comporter un seul logement;
  • être une unité d’évaluation entièrement résidentielle;
  • être le lieu principal de résidence de la personne (à la date de délivrance du compte de taxes municipales pour l’année visée).

Que faut-il faire?

Pour demander la subvention, remplissez le formulaire Subvention pour aînés relative à une hausse de taxes municipales (TP-1029.TM) et joignez-le à votre déclaration de revenus.

Où s’adresser?

Pour tout renseignement complémentaire, communiquez avec

Revenu Québec en téléphonant à l’un de ces numéros :

Région de Québec : 418 659-6299

Région de Montréal : 514 864-6299

Ailleurs au Canada : 1 800 267-6299 (sans frais)

Service offert aux personnes sourdes (ATS)

Région de Montréal : 514 873-4455

Ailleurs au Canada : 1 800 361-3795 (sans frais)

Vous pouvez également consulter le site Revenu Québec, à l’adresse www.revenuquebec.ca

(REF. PROGRAMMES ET SERVICES POUR LES AÎNÉS. EDITION 2021. Votre gouvernement)

Carole Lavallée Responsable du comité.

Vous pouvez la joindre aux coordonnées suivantes: projetaine@cdcdemirabel.com ou au numéro: (514)594-3370

Qu’est-ce que la littératie alimentaire?

En ce mois de la nutrition, il m’apparaissait intéressant de parler d’un concept de plus en plus en vogue, celui de la littératie alimentaire.

Qu’est-ce que la littératie alimentaire?

Est-ce le fait de connaitre les techniques pour cuisiner les aliments? Est-ce le fait de savoir lire une étiquette de valeurs nutritive? Est-ce connaitre la provenance des aliments que l’on consomme? Est-ce la capacité de s’alimenter de façon à répondre aux besoins nutritionnels quotidiens? En fait, il s’agit d’un ensemble de ces réponses, et même plus!

Loin de moi l’idée de me prétendre expert à propos de ce concept. C’est pourquoi je vous partage les propos de Marie Marquis, directrice du Département de nutrition à l’Université de Montréal :

La littératie alimentaire va de la source de l’aliment – savoir d’où viennent les aliments – jusqu’à sa consommation. Avoir une bonne littératie alimentaire implique donc de détenir des compétences pour acheter l’aliment, pour lire les étiquettes, pour comprendre l’importance des sources alimentaires locales. La littératie alimentaire implique ainsi des habiletés non seulement sur le plan nutritionnel, mais aussi des compétences au niveau social, peut-être même au niveau politique et sociologique. Ce sont ces habiletés qui nous guident dans nos achats alimentaires et nous permettent notamment d’avoir un regard critique sur la provenance des aliments ainsi que l’omniprésence des aliments transformés. Une fois que les aliments sont achetés, la littératie alimentaire nous permet également de bien les préparer et les conserver. C’est aussi ce qui nous amène à prendre conscience de l’importance de la commensalité, du fait qu’on ne mange pas de la même manière si on mange seul plutôt qu’avec d’autres personnes.

La facilité à se procurer de la nourriture, le foisonnement des aliments préparés et hautement transformés, le rythme effréné de nos vies et de celles de nos parents ont progressivement fait évoluer notre vision de la nourriture vers un simple bien de consommation, et non plus comme étant l’essence-même de la vie. Ironiquement, à l’heure où l’information est accessible partout, en tout temps, la connaissance sur l’alimentation et les compétences culinaires se sont effritées.

Contrer l’épidémie d’obésité et de diabète de type 2, lutter contre la pauvreté, favoriser l’achat local, éviter le gaspillage alimentaire, augmenter le sentiment de compétence personnelle; il devient rapidement évident que la littératie alimentaire est un enjeu de santé publique et un puissant levier de développement social.

La pandémie qui sévit sur le monde depuis plus d’un an déjà aura mi la question de l’alimentation sur toutes les lèvres. On n’a qu’à penser à l’augmentation des demandes auprès des banques alimentaires, les différentes initiatives de cuisine solidaire, la difficulté à faire son épicerie de façon sécuritaire, l’alimentation des personnes hébergées dans les CHSLD, la fermeture des restaurants et ses conséquences sur les petites entreprises et sur nos mode de socialisation, l’impossibilité de recevoir nos proches à souper, la pénurie de main d’œuvre dans les entreprises agricoles en l’absence de travailleurs étrangers temporaires, le foisonnement des jardins personnels et des poulaillers urbains, l’achat local ou à la ferme. Je ne crois pas avoir passé une seule journée sans lire un article qui concernait un pan ou un autre du système alimentaire qui, par la bande, rejoint la question de la littératie alimentaire.

Je vous invite donc, bien cordialement, à réfléchir aux actions supplémentaires que nous pourrions faire ensemble en faveur de la littératie alimentaire au sein même de vos organisations ou en collaboration avec d’autres organismes du territoire.

Guillaume Pronovost, coordonnateur

Recensement sur les besoins en logements abordables dans Mirabel

Le comité logement de Mirabel a fait, entre janvier et septembre 2020, un recensement sur les besoins en logements abordables.
🤔Pourquoi augmenter l’offre de logements abordables et communautaires?
👉Chaque dollar investi dans le logement abordable représente un apport réel de 2,30$ dans l’économie du Québec
👉Création d’emplois directs et indirects
👉Conservation du parc locatif, contribution à un patrimoine bâti durable et à un milieu de vie attrayant
👉Répercussions sur la prévention de la criminalité
👉Maintien à domicile des personnes âgées en légère perte d’autonomie

Des mirabellois reconnus pour leur persévérance et leur engagement!

Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire 2021, a eu lieu, le 18 février dernier, le traditionnel Gala de Reconnaissance de la persévérance à Mirabel. 

Pour cette troisième édition un peu particulière, les efforts de 26 jeunes et adultes qui comprend 12 élèves du niveau primaire, 7 élèves niveau secondaire et 4 étudiants en formation professionnelle ainsi que 3 enseignants et intervenants importants qui les accompagnent dans leur réussite scolaire ont été honorés dans un gala virtuel. En plus de ces reconnaissances qui furent symbolisés par la remise de trophée en forme de petit bonhomme symbolisant la persévérance scolaire, la soirée, animée par Antoine Vezina, Roxanne Bruneau, Arnaud Soly et Laurent Duvernay-Tardif ont adressé quelques mots aux 26 lauréats.

Les jeunes filles du projet de la DeMOIs’aile ont lu deux trois inspirants et notre premier ministre, monsieur François Legault, a également souligné les efforts et la persévérance d’une jeune blogueuse.

Pour clore cet événement, l’humoriste Keven Raphaël est venu discuter et répondre aux questions des jeunes.

Malgré le fait que cette année le gala s’est tenu de façon virtuelle, il fut une grande réussite! 

Merci à la Ville de Mirabel, le Carrefour jeunesse Emploi de Mirabel, la Table de concertation communautaire Mirabelloise et les Partenaires pour la réussite éducative des Laurentides.

Les Journées de la persévérance scolaire visent à rappeler aux élus nationaux et municipaux, aux organismes, aux employeurs, aux parents et à l’ensemble des acteurs nationaux et régionaux de l’éducation, de la santé et de la petite enfance qu’ils sont tous indispensables et ont un rôle à jouer dans la persévérance scolaire des jeunes.

Pour connaître les lauréats, cliquez ici.

La réussite scolaire, plus qu’une histoire de notes 

En ce mois des Journées de la persévérance scolaire, j’ai envie de vous parler de climat scolaire. 

Plus qu’une histoire de notes, un jeune qui réussit son parcours scolaire est un adulte intégré dans sa société. Il existe différents facteurs ou situations qui influent positivement ou négativement sur la persévérance et la réussite scolaires des jeunes (familiaux, personnels, scolaires et sociaux). L’un d’entre eux est le climat scolaire, qui est l’un des déterminants où toute la société peut contribuer pour le rendre positif et bienveillant.  

La relation entre le climat scolaire positif et la réussite des élèves a été bien établie scientifiquement (Cohen, 2006). Même si le climat scolaire se définit globalement par l’atmosphère générale qui règne dans un établissement d’enseignement, la communauté peut y avoir un certain impact. 

Un climat scolaire positif affecte puissamment la motivation à apprendre, favorise l’apprentissage coopératif, la cohésion du groupe, le respect et la confiance mutuels. Voici quelques exemples où, comme communauté autour de l’école, nous avons un impact sur l’atmosphère et le ressenti des jeunes 

Climat relationnelJ’ai une personne de confiance à qui je peux parler si ça ne va pas (soit à l’école ou des intervenants du Carrefour Jeunesse Emploi par exemple). 

Climat d’appartenanceLes gens que je vois participer aux activités au sein de l’école (par exemple une activité initiée par la Maison de la Famille ou le Club optimiste) aiment venir à l’école. Je peux participer aux décisions et faire connaître mon point de vue et mes idées (je m’y sens valorisé).  

Climat de sécuritéJe me sens en sécurité, les adultes qui m’entourent s’assurent de mon bien-être, tant physique que mental.  On prend soin de moi! 

Climat de justiceTout le monde est traité de la même manière. Il y a place à la discussion lors de malentendu.  

Et vous, comment pouvez-vous en tant qu’intervenant/partenaire/parent contribuer à un climat scolaire positif dans l’école?  

Anick Lorrain

La mobilité, plus que du déplacement 

L’ouverture de la gare de Mirabel le 4 janvier dernier m’a fait penser que souvent, dans les planifications stratégiques et plans d’actions des concertations locales, régionales et nationales, il y a un axe d’intervention concernant le transport. Notamment, pour la Table de concertation communautaire mirabelloise, ce champ d’intervention fait partie de nos conversations depuis quelques années déjà. Mais en quoi cet enjeu a un rôle à jouer au sein du développement social? 

Tout d’abord, clarifions la notion de transportDans le contexte du développement social et communautaire, nous parlons plutôt de mobilité, qui est un concept différent de celui du transport, car elle désigne l’accessibilité des lieux de destination et à la capacité des individus à s’y rendre. Tandis que le transport réfère à la notion de distance et de temps pour arriver à destination.  

De plus en plus d’experts parlent de favoriser la mobilité durableMême que le gouvernement du Québec a adopté en 2018 sa Politique de mobilité durable -2030La mobilité durable incorpore les trois piliers du développement durable (économie, environnement et social) à la notion de l’accessibilité des lieux. Ça implique donc un changement de paradigme en transports : les notions d’environnement, d’accessibilité et de la capacité des citoyens à s’y rendre doivent primer sur celle de fluidité des déplacements automobiles. Par exemple, dans une politique de mobilité durable, on prend en compte la capacité financière des ménages pour se transporter, la réduction des GES et l’accès équitable aux emplois et aux activités.  

Afin de travailler sur la mobilité durable d’une communauté, il faut concerter les acteurs de ces trois piliers (économie, environnement et social) du développement durable autour de la table 

La mobilité est donc un enjeu important du développement social et constitue un élément majeur de l’occupation du territoire. En milieu rural comme en ville, elle favorise l’insertion sociale, scolaire et professionnelle. Elle agit donc positivement sur les déterminants de la santé (participation sociale, travail, éducation, accès aux services de santé, etc.) et la mobilité améliore la rétention des jeunes dans les territoires et en région tout en permettant aux aînés de rester dans leurs communautés. 

Anick Lorrain

Les dangers de l’isolement professionnel et pistes de réflexion

Ce mois-ci, je vous parle d’isolement professionnel. Qui ne s’est pas senti isolé ces derniers mois? La situation de la pandémie a exacerbé tous les problèmes de santé mentale, de celui qui en vivait un peu mais arrivait à gérer, à la personne pour qui tout a explosé dans sa tête.  

Pour se protéger, nos réflexes sont soit la lutte, soit la fuite (Fight or Flight). Que ce soit dans le règne animal ou celui de l’humain, ce concept est à la base du comportement en réponse à un stimuli. Pour les besoins du sujet de cet article, l’isolement professionnel est la réponse de l’humain à divers stimulus, tels que la structure bureaucratique, la charge de travail, l’éloignement géographique et physique. Ça peut même être en réponse à la peur du jugement (Je ne fais pas bien mon travail) ou le manque d’habiletés sociales. Donc, un professionnel en réponse à un ou plusieurs de ces stimulus, va souvent s’isoler.  

Cela peut aussi se traduire par l’isolement d’un organisme au complet, pas juste des professionnels qui y travaillent, par exemple cesser les diverses coopérations avec ses partenaires, ne plus assister aux rencontres de concertation, arrêter le développement de l’organisme ou toujours refuser de participer à des projets qui sont en lien avec la mission. L’isolement d’un organisme vient souvent du fait la gouvernance de l’organisme (direction/membres du conseil d’administration) adopte les comportements de fuite. 

Mais l‘isolement professionnel constitue un sentiment négatif résultant de déficiences sur le plan des réseaux relationnels au travail. Il peut avoir des effets très négatifs sur la santé des individus et des organisations. En effet, il peut nuire au développement professionnel et à la performance au travail, tout comme il peut engendrer une résistance au changement. Il peut également amener l’insatisfaction personnelle, le stress et même l’épuisement professionnel (Thibodeau, S., Dussault, M. & Deaudelin, C. (1997)). 

Je vous propose donc trois pistes de réflexions comme amorce de solutions, afin d’éviter l’isolement professionnel. Elles s’appliquent tant en réflexion individuelle qu’en équipe, au sein d’un organisme.  

  • En premier lieu, reconnaître que nous nous isolons. Est-ce que je note une augmentation de mon stress? Une diminution de mon engagement, de ma motivation? L’esprit d’équipe se dégrade au sein de l’organisme? Je coupe les contacts avec mes partenaires, j’ignore de plus en plus les besoins de ma clientèle, je me ferme au développement personnel et professionnel? 
  • Ensuite, initier avec des collègues ou des partenaires, un échange sur la communication et les risques d’isolement professionnel. Vous pouvez en profiter pour entamer une réflexion de groupe sur la communication et le travail au quotidien : quels canaux privilégier ? Est-ce que tous les partenaires, collègues, employés ont accès aux informations dont ils ont besoin pour poursuivre les collaborations ? Est-ce que l’organisation des horaires de travail, de l’environnement de travail, le télétravail facilitent et encouragent les partenariats, le travail d’équipe, l’émergence de nouveaux projets? Suis-je ouvertement à l’écoute des réels besoins de me clientèle et je veux y répondre adéquatement? 
  • Enfin et le plus important, prenez le temps de prendre soin de vous. Maintenez de saines habitudes vie (sommeil, alimentation équilibrée, activités physiques), établissez et gardez une routine quotidienne et entourez-vous de gens positifs et qui vous font du bien.  

Anick Lorrain, directrice

Le biais de confirmation : comment l’annuler dans le contexte de nos partenariats

Ce mois-ci, j’ai envie de vous parler d’une tendance qui peut sérieusement entacher nos partenariats et nos projets, le biais de confirmation.  

Le biais de confirmation est un phénomène cognitif spontané et inconscient, qui consiste à ne rechercher et prendre en considération que les informations qui confirment les croyances et à ignorer ou sous-estimer l’importance de celles qui les contredisent. Ce phénomène est tout à fait humain, car il comble divers besoins, dont celui d’agir vite (pour notre survie) ou le besoin de donner un sens à des choses que l’on ne comprend pas (la vie déteste le vide, cherche constamment à le combler). On dit souvent Je le croirai quand je le verrai, mais pour notre cerveau c’est plutôt Je le verrai quand je le croirai. Ça vous sonne des cloches? Même si ce processus mental est normal, il est totalement dévastateur dans la prise de nos décisions et dans nos partenariats, car les biais sont souvent irrationnels et irraisonnés. De nombreux exemples nous viennent en tête, je ne m’y attarderai pas. 

Quand j’étais une jeune étudiante au baccalauréat en psychologie, on nous faisait souvent faire des exercices pour “annuler” nos biais de confirmation. Par exemple, la tendance à ne lire ou consulter les ouvrages qui confirment nos croyances et jeter un regard extrêmement critique et même acerbe envers les personnes qui ont une croyance qui contredit la nôtre est un biais qui revient souvent et dans plusieurs domaines. Ou la tendance à croire que les gens, les organisations ou même nos partenaires que nous n’apprécions pas nous cachent des choses ou des informations en est un également. Pour les annuler, nos enseignants nous incitaient à lire des ouvrages diversifiés, à élargir nos connaissances dans plusieurs domaines et discuter des cas avec nos pairs.  

En effet, une des meilleures solutions aux biais de confirmation est l’intelligence collective. Quand nous partageons tous nos savoirs, toutes nos connaissances, au sein de divers mécanismes de concertation, de discussions ouvertes et objectives ou de médiation, les biais ont tendance à s’annuler. Je reviendrai prochainement sur cette fabuleuse capacité des communautés qu’est l’intelligence collective, elle mérite plus d’attention qu’un seul paragraphe.  

En conclusion, je vous invite à vous questionner personnellement sur les biais de confirmation que vous avez tout au long de votre journée et dans vos partenariats, car ils sont de mauvais conseils pour nos décisions et peuvent détruire des liens, des processus et même des vies. Ce processus cognitif est humain et spontané, difficile à empêcher de venir à notre esprit, mais il est facile à contourner. Voici quelques pistes de réflexion:  

  • Être conscient que nous sommes tous “victimes” de nos biais de confirmation: Dans nos discussions avec les autres le simple fait de savoir que nous traitons les informations que nous recevons à travers le filtre de nos croyances et préjugés nous aide à comprendre et accepter les opinions des autres. Je le répète, c’est un processus humain et spontané, en être conscient est la première étape vers de sages décisions. 
  • S’interroger sur l’origine de nos opinions: Sont-elles construites sur des preuves, des raisonnements réfléchis et RÉFUTÉS ou bien sur un amoncellement d’informations, ou de rumeurs, qui se confirment les unes les autres, comme par exemple des théories du complot qui se confirment les unes les autres ou la sacro-sainte pensée On nous cache des choses! (Sérieusement, sauvez-vous en courant quand vous lisez ce genre de chose, ça ne fait que construire et renforcer nos biais). 

ET LE PLUS IMPORTANT 

  • Ouvrez-vous SINCÈREMENT aux avis, aux opinions, contraires aux vôtres, vous allez voir, on fait souvent de belles découvertes ? 

 

Anick Lorrain, directrice