Année : 2021

Parce qu’il faut en parler tous ensemble

Par Sylvie Taillefer

Le 15 juin, désignée Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées par les Nations Unies.

Le moment est bien choisi; la Ministre Marguerite Blais, responsable des Aînés, annonce le projet de loi 101 permettant d’intervenir plus rapidement en cas de négligence ou d’abus.

De manière plus spécifique, l’objectif de la journée du 15 juin est de mobiliser les collectivités contre la maltraitance des personnes aînées.  Pour leur part, les différents acteurs du territoire mirabellois ont uni leurs ressources pour faire en sorte que le message circule partout afin de sensibiliser l’ensemble de la communauté à cette problématique.  Ainsi, la ville, le Service de police, les bibliothèques en partenariat avec le Comité Aînés en action de la Table de concertation communautaire mirabelloise souligne cette journée en offrant un jeu de cartes contenant une foule de renseignements sur la maltraitance : les indices pour identifier les victimes, des gestes simples à poser, des pratiques pour venir en aide de manière respectueuse et sécuritaire, etc.

Pour sa part, le Comité Aînés en action est allé plus loin.  Il avait envie de connaître la perception des jeunes face à ce problème de société.  Ainsi, en collaboration avec le Carrefour Jeunesse Emploi et ce, dans le cadre de la semaine québécoise intergénérationnelle, le Comité a questionné les jeunes sur la maltraitance faite aux aînés.  Chacun s’entend pour dire qu’elle peut être de différente nature et pas toujours facile à identifier.  Par contre, tous s’entendent pour dire qu’il faut agir.  Valérie traduit bien ce qu’il faut faire : “Si je suis témoin, je dénonce, je m’oppose, je me prononce!”.

Voici les témoignages des jeunes:

La prévention demeure la clé de voute pour éliminer les comportements pouvant mener à la maltraitance.  Pour sa part, Arielle nous amène à “promouvoir une culture de bienveillance à l’échelle des individus et de favoriser la création d’un environnement favorisant le bien-être des aînés”.  Noémie, quant à elle, croit à des activités intergénérationnelles afin de renforcer les liens et ainsi créer des barrières pour empêcher les abus.

Le 15 juin, l’ensemble de la communauté mirabelloise se prononce en affichant le mauve pour montrer l’importance que nous accordons à nos aînés et démontrons que nous nous élevons contre toute forme de maltraitance mais surtout que nous dénoncerons !!!

La relance postpandémique chez les organismes communautaires de Mirabel

Et pour la relance?

Le 29 mars dernier, les membres de la TCCM se sont réunis, afin de discuter de la relance postpandémie. Après plus d’une année en confinement et distanciation physique (et même sociale), il est capital de planifier la relance dans les organismes communautaires. Même si la majorité les organismes n’ont pas arrêté leurs activités, l’urgence était de maintenir le filet social pendant la crise.

Il est faux de penser que tout redeviendra à la normal quand la pandémie sera terminée. Les cicatrices des travailleurs du réseau de la santé, de l’éducation, sur les entrepreneurs, les parents, les aînés, seront trop profondes pour un retour à la normale. La crise a révélé les failles de notre société, mais a aussi accéléré le changement. Combien d’entre nous avons mis en place un nouveau système informatique, renouveler nos équipements, modifier l’offre de service, de formations, créer de nouveaux partenariats et recruter de nouveaux employés? L’humain a cela de merveilleux; il est capable, pour répondre à de grandes crises, de s’adapter pour survivre.

Également, nous avons pu rejoindre de nouvelles personnes grâce à nos présences plus accrues sur les réseaux sociaux, l’accessibilité des rencontres en virtuels pour certaines personnes qui ont de la difficulté à se déplacer ou sont moins à l’aise en public et la visibilité accrue qui a été donné aux organismes par le gouvernement comme filet indispensable à la société en temps de crise.

Voici ce sur quoi les membres se sont entendus le 29 mars dernier, afin de répondre à la question: En tant qu’acteurs du développement social, que faudrait-il faire collectivement afin de répondre aux défis postpandémie?

  • Planifier une relance des activités de manière sécuritaire: Avez-vous déjà entendu l’analogie du ressort (un spirng)? Quand on comprime un ressort dans nos mains et qu’on le relâche d’un coup, il va partir de tout bord tout côté et on a plus le contrôle sur sa direction et peut même blesser quelqu’un ou briser quelque chose. C’est la même chose dans le cas de mesures compressives. Nous avons été en confinement tellement longtemps, que tout relâcher d’un coup risque d’avoir davantage de répercussions négatives sur la population. Comme avec un ressort, il faut y aller progressivement, au rythme de nos clientèles, pour éviter toutes blessures et contrecoups négatifs.
  • Combiner le virtuel et le présentiel dans l’offre de service: Le virtuel nous a permis de retrouver certaines personnes plus éloignées. Le virtuel va rester dans nos vies, pourquoi ne pas l’utiliser à notre avantage, pour conserver et développer nos liens?
  • Retrouver le lien avec les membres (ceux qui ont décrochés): La crise actuel, le manque de main d’œuvre, l’augmentation des redditions de comptes et de paperasse ne sont qu’une petite partie du surplus de tâches auxquels les organismes font face depuis plus d’un an. La concertation malheureusement est une des premières choses qui est abandonnée lors de surcharge. Il faut reconnecter avec ces organismes.
  • Être ouvert aux besoins de la clientèle: Le plus important, être à l’écoute de ce que les citoyens ont réellement de besoin. Les projets, activités, initiatives DOIVENT partir de la base, sinon nous perdons notre temps à rallier les gens à nos projets.

Anick Lorrain

Favoriser les relations intergénérationnelles, pourquoi?

La semaine québécoise intergénérationnelle c’est l’occasion de réinventer les liens entre générations en contexte de confinement.

L’intergénérationnel nous rappelle au bon fonctionnement du social. Il y aurait une « bonne » manière d’être en relation entre générations et le mythe des sociétés traditionnelles sert de modèle. Avec l’intergénérationnel, nous sommes à la recherche d’un équilibre entre générations : qualité de vie, place sociale, reconnaissance… C’est une dynamique du social hautement chargée en valeurs, une manière de dire collectivement de quelle manière nous voulons faire notre société.

Une semaine qui souligne l’intergénérationnelle, c’est une façon de nous sensibiliser à l’importance des liens intergénérationnels pour créer et renforcer les liens sociaux entre les générations. Pourquoi ne pas faire de notre communauté, un lieu du bien vivre ensemble. Quand on se parle, on se comprends.

Bonne semaine et profiter de ce moment pour jaser entre génération.

L’âgisme, ben oui, encore! Partie 3

par Sylvie Taillefer

LES CONSÉQUENCES… DANS LE CORPS ET DANS LA TÊTE!!!

Comme nous l’avons vu dans les précédentes parutions, l’âgisme, c’est de penser en termes négatifs, d’avoir des idées préconçues, des attitudes et/ou des gestes discriminatoires compte tenu de l’âge des personnes.  Évidemment, tout le monde peut en être victime mais, le plus souvent, on utilise ce terme principalement en regard des aînés.

Les attitudes âgistes négatives sont partagées dans l’ensemble des milieux de vie et de travail et même propagées par les médias sociaux qui diffusent abondamment l’image du fardeau que représentent les aînés.  Toutefois, présenter les aînés comme un bloc monolithique agissant et vivant de la même manière permet de minimiser les réflexions et d’apporter peu de solutions intéressantes eu égard à l’élaboration de politiques ou de manières d’envisager les situations liées au vieillissement de la population.

Comme le mentionne l’Organisation mondiale de la santé, “l’âgisme peut profondément influencer les politiques et les services et avoir, de ce fait, des conséquences négatives pour les personnes âgées”.  Ainsi, nombre d’études démontrent que l’âgisme a de véritables conséquences sur la santé comme de provoquer un stress cardio-vasculaire et réduire le sentiment d’auto-efficacité.  Il a aussi un effet d’auto-dépréciation chez les aînés provoquant de l’isolement social, de l’affaiblissement physique et du déclin cognitif par manque de stimulation.

On constate donc que la mauvaise perception du vieillissement peut avoir des répercussions sur les interventions faites auprès des aînés en négligeant leur prise en compte.

Certes l’avancée en âge comporte son lot de difficultés mais il ne faut pas généraliser.  Les aînés sont des participants actifs à leur propre vie et à celle de leur collectivité alors, vieillissons et encourageons le fait de vieillir sans préjugés!

Pour une Municipalité qui aime ses aînés !

Le comité ainés en action  à besoin de vous….Il vous en prendra que 5 minutes pour le compléter notre sondage

 

Trois  façons  d’y participer

Par Internet :

Copier-coller le lien et aller sur internet, le sondage s’ouvrira :

https://fr.surveymonkey.com/r/WYZGQHG

Copie Papier :

Sur demande, nous vous ferons parvenir une copie papier

Par téléphone :

Et nous vous aiderons à la compléter

 

Pour nous rejoindre

Carole Lavallée, chargée de projet

projetaine@cdcdemirabel.com

514-594-3370

 

Quand on met les mots, on apaise les maux

Cette année, la Semaine de la santé mentale a pour thème « comprendre nos émotions ». Reconnaître, décoder et accepter nos émotions, c’est contribuer à protéger notre santé mentale et à promouvoir une bonne santé mentale pour tous. Quand on met les mots, on apaise les maux. C’est ce que l’on voit sur page d’accueil du site web de la Semaine de la santé mentale.  

Ça m’a fait penser à cette citation de Spinoza (c’est la citation qui est depuis toujours sur mon profil Facebook): Le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus noble. Il avait écrit cette phrase dans un essai où il expliquait que les mots aident à clarifier nos pensées, car nous réfléchissons avec des mots. Sa conclusion était que si nous essayons de taire ces mots, ce serait des tentatives insensées et que nous deviendrions fous. Par exemple, quelle est une des méthodes utilisées quand une équipe de travail a besoin d’inspiration? Elle fait une tempête d’idées, tout le monde lance des mots, en lien ou non, pour faire décoller l’inspiration. Ça aide à structurer les pensées.  

Spinoza avait raison, dans la mesure où lorsque nous taisons nos émotions, lorsque nous refusons de mettre des mots sur ce que l’on ressent, c’est là que notre santé mentale commence à dépérir. Viens ensuite le cycle je me tais, je me sens seul/e, personne ne me comprend et je m’isole 

La première étape pour prendre soin de sa santé mentale, c’est de nommer ce que l’on ressent, peu importe les mots que l’on prend. On peut les écrire, parler avec quelqu’un en qui on a confiance ou un professionnel de la santé, les chanter même. Notre cerveau a besoin de mettre des mots sur nos sentiments, ça l’aide à réfléchir et à s’apaiser.  

Être en bonne santé mentale ne veut pas dire filer le parfait bonheur tout le temps. Cette année pour la Semaine de la santé mentale, il est temps de parler pour vrai de ce qu’on ressent. Pour en savoir plus : www.semainesantementale.ca . Quand on met les mots, on apaise les maux. 

Anick Lorrain 

 

L’âgisme , la suite !

LE RECONNAÎTRE, COMPRENDRE ET AGIR!!!

Par Sylvie Taillefer

Selon plusieurs auteurs, l’âgisme est un préjugé en raison de l’âge.  Dans la pratique, le terme a été récupéré par la gérontologie et, dans la vie courante, est utilisé principalement en parlant des aînés.  Ainsi, l’âgisme, entendu aujourd’hui, regroupe toute forme de violence, ségrégation, mépris, négligence et maltraitance s’appliquant aux aînés.

En fait, ce phénomène de société se présente sous plusieurs formes et on le retrouve dans l’ensemble des milieux et sans pour autant être violent, l’âgisme peut être très insidieux.  Voici des exemples de comportement qui donnent des indices pour le reconnaître :

  • l’infantilisation;
  • le mépris;
  • la non-reconnaissance des droits;
  • l’imposition de restriction ou de normes sociales en raison de l’âge.

Le point de départ d’une prise de conscience est de reconnaître nos propres préjugés à l’égard du vieillissement et des personnes âgées.  Il s’agit donc d’observer nos propres comportements ainsi que ceux des autres et de se questionner.

FAITES-VOUS DE L’ÂGISME?[i]

  1. Dites-vous “Oh, comme elle est cute” en voyant une femme âgée faire quelque chose que ferait une femme plus jeune (ex : embrasser un homme, s’amuser au parc)?
  2. Considérez-vous que les personnes âgées ne soient pas attrayantes à cause de leur apparence physique (ex : peau lâche, rides, cheveux gris, embonpoint autour des hanches)?
  3. Avez-vous tendance à parler à une personne âgée en l’appelant “ma p’tite madame” ou “mon p’tit monsieur”?
  4. Présumez-vous que les travailleurs plus âgés prennent la place des plus jeunes?
  5. Croyez-vous que les travailleurs plus âgés soient plus souvent malades?
  6. Avez-vous déjà présumé que le conducteur de la voiture devant vous était vieux parce qu’il ne démarrait pas rapidement?
  7. D’après vous, les travailleurs de plus de 50 ans sont-ils moins performants, pus résistants aux changements et aux nouvelles technologies?
  8. Êtes-vous d’avis que les travailleurs âgés sont plus lents et plus sujets à oublier?
  9. À vos yeux, les aînés sont-ils des “vieux” ou des “veilles”?
  10. Croyez-vous que les jeunes ne soient pas intéressés par l’expérience des personnes plus âgées?
  11. Êtes-vous d’accord pour dire que les jeunes travailleurs ne pensent qu’à leur qualité de vie?
  12. Quand vous parlez à une personne âgée, êtes-vous mal à l’aise de la regarder dans les yeux?
  13. Croyez-vous que les travailleurs séniors soient moins flexibles, moins motivés et obnubilés par la retraite?

Si vous avez répondu oui à plus de trois questions, il est possible que vous fassiez de l’âgisme…

Dénonçons si nous en sommes témoins.  Informons, éduquons et communiquons autour de nous.  Vieillir n’est pas une maladie mais une étape normale de la vie.  Méfions-nous des idées qui nous sont servies en présentant de manière catastrophique une société vieillissante !!!

http://www.aqg-quebec.org/grands-dossiers/agisme/je-m-informe-1/faires-vous-de-l-agisme

Nous réalisons un sondage et aimerions connaître votre avis.

Pour une Municipalité qui aime ses aînés !

La Table de concertation communautaire de Mirabel, par l’entremise de son Comité Aînés en action, a entrepris un processus de réflexion concernant la qualité de vie et les services offerts aux aînées sur le territoire mirabellois. Afin de mettre en place des actions permettant bien vieillir dans notre communauté, la première étape de ce processus consiste à réaliser un sondage sous forme de questionnaire pour mieux comprendre la réalité des aîné(e)s et futurs aîné(e)s de la MRC de Mirabel. C’est donc dans ce cadre que nous sollicitons votre participation.

Trois  façons  d’y participer

Par Internet :

Copier-coller le lien et aller sur internet, le sondage s’ouvrira :

https://fr.surveymonkey.com/r/WYZGQHG

Copie Papier :

Sur demande, nous vous ferons parvenir une copie papier

Par téléphone :

Et nous vous aiderons à la compléter

Pour nous rejoindre

Carole Lavallée, chargée de projet

projetaine@cdcdemirabel.com

514-594-3370

LA MPC : un minimum pour vivre

Vous avez certainement vu circuler sur les réseaux sociaux les revendications du Collectif sans pauvreté le 1er avril dernier. Entre autres, le Collectif demande au gouvernement de considérer la Mesure du panier de consommation (MPC) comme le minimum de base pour tout le monde. Faisons un petit survol ensemble de ce que ça veut dire et ce que ça implique.

La Mesure du panier de consommation (MPC) est fondée sur le coût d’un panier de biens et de services précis correspondant à un niveau de vie de base modeste. Le panier comprend la nourriture, les vêtements, le transport, le logement et d’autres dépenses pour une famille de référence. Ces coûts sont comparés au revenu disponible des famille pour déterminer si elles vivent ou non sous le seuil de la pauvreté (gouvernement du Canada).

À Mirabel, la MPC en 2018 était de 19 114$ pour une personne seule (38 228$ pour une famille de quatre personnes). Une personne sur l’aide sociale, toujours en 2018, a un revenu de 9 041$, si elle a des contraintes sévères à l’emploi, 13 685$ annuellement. Une personne âgée reçoit 19 712$ par année. Une personne qui travaille au salaire minimum en 2018 gagne un salaire net de 20 556$ par année.

À noter que, depuis le printemps 2019, la MPC est considérée comme le seuil de pauvreté officiel par le gouvernement fédéral. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté dénonce cette décision, car la simple couverture des besoins essentiels est insuffisante pour sortir de la pauvreté. La MPC ne représente qu’un minimum. En effet, en septembre 2020, au terme d’un vaste processus de consultation, Statistique Canada a officialisé la révision complète des seuils de la MPC (base de 2018). Par exemple, pour 2018, le montant nécessaire à la couverture des besoins de base à Montréal est passé de 17 820 $ à 20 080 $ pour une personne seule et de 35 640 $ à 40 160 $ pour une famille de quatre personnes. L’augmentation s’explique en bonne partie par une nouvelle façon d’évaluer les coûts liés au logement (https://www.pauvrete.qc.ca/mpc-revisee-campagne/).

J’aimerais terminer avec le mythe que nous entendons souvent, soit : À Mirabel, la pauvreté n’existe pas (ou très peu). Mirabel apparaît souvent comme une MRC riche et dynamique avec des secteurs ruraux, urbains et industriels en pleine expansion.  Cependant, Mirabel compte parmi ces citoyens une part non négligeable de sa population qui est en situation de pauvreté et de vulnérabilité : quelque 9230 personnes vivent sous la MPC, soit 23% de la population (pour ne nommer que ceux-là, il y a de multiples facettes à la vulnérabilité). De plus, la population de Mirabel augmente de façon exponentielle à chaque année, ce qui augmente la pression sur le nombre de services qui doit suivre avec cette croissance démographique.

En conclusion, pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, les communautés doivent agir au bon moment et de façon soutenue dès l’apparition des facteurs de risque. Elles doivent mettre en place de conditions favorisant le développement des individus et des collectivités, que ce soit pour avoir du logement abordable, augmenter l’accessibilité physique et financière à des aliments sains et soutenir la réussite éducative. Et ça commence par donner aux citoyens le minimum de revenu afin, pas seulement couvrir ses besoins de base, mais aussi se sortir de la pauvreté.

 

Anick Lorrain

L’Âgisme, parlons-en!

Avec la période que nous traversons depuis plus d’un an, nous en avons entendu de toutes les couleurs concernant les aînés.  Toutefois, un terme est revenu à répétition en prenant pour acquis qu’on savait de qui ou de quoi il s’agissait : l’âgisme.  Qu’en est-il vraiment ???

Selon plusieurs, l’âgisme est le fait d’avoir des préjugés ou un comportement discriminatoire envers des personnes ou des groupes en raison de leur âge.  Ce phénomène s’apparente au racisme, au sexisme ou à toute autre forme de discrimination selon certains critères qui mènent à un traitement injuste.  Comme tous les préjugés, l’âgisme a une finalité sociale et économique : légitimer et maintenir les inégalités envers certains groupes.

On peut donc dire que l’âgisme peut aussi s’appliquer envers les jeunes, les enfants, etc.  Théoriquement oui mais… le terme a été récupéré par la gérontologie, soit l’étude du phénomène du vieillissement.  Donc, en pratique, se sont des attitudes ou des préjugés envers les aînés ou envers le processus de vieillissement et/ou la survalorisation des caractéristiques prêtées aux jeunes.

L’étape indispensable afin de lutter contre l’âgisme est de prendre conscience des idées préconçues négatives que nous avons quotidiennement envers les personnes âgées et envers notre propre vieillissement.  Il faut être vigilant puisqu’il s’agit d’un phénomène qui peut s’immiscer de manière sournoise dans nos modes de pensée.  En effet, il peut venir des autres mais aussi de nous-même par de l’auto-discrimination…  L’âgisme devient donc un cercle vicieux : les personnes âgées sont considérées comme un fardeau et les aînées s’excluent eux-mêmes dans une perte d’estime de soi.

Rappelons-nous toujours que…  VIEILLIR EST UN PRIVILÈGE, VIEILLIR DANS LA DIGNITÉ EST UN DROIT!

Sylvie Taillefer

Pour le comité Aînés

Projetaine@cdcdemirabel.com

514-594-3370

 

Saviez-vous qu’il existe….

Une subvention pour aînés relative à une hausse de taxes municipales

Revenu Québec

Qu’est-ce que c’est?

La subvention pour aînés relative à une hausse de taxes municipales est une aide financière accordée aux aînés dont la résidence a augmenté de valeur de manière importante.

L’augmentation est déterminée d’après le rôle d’évaluation foncière.

Pour qui?

Pour qu’une personne soit admissible à cette subvention, elle doit remplir au moins l’une des deux conditions suivantes :

  • qu’un montant correspondant à la subvention potentielle établie à la suite du rôle d’évaluation en vigueur figure sur son compte de taxes municipales ou sur le formulaire Subvention potentielle relative à une hausse de taxes municipales que sa municipalité lui a transmis;
  • qu’une subvention lui ait été accordée ou ait été accordée à l’un des copropriétaires de la résidence, pour la dernière année visée par le rôle d’évaluation précédent.

Il faut également que, au 31 décembre 2020,

  • la personne soit âgée de 65 ans ou plus;
  • la personne réside au Québec;
  • la personne soit propriétaire de la résidence depuis au moins 15 années consécutives;
  • le revenu familial de la personne ne dépasse pas le montant maximal du revenu familial donnant droit à

cette subvention;

  • la personne ait reçu ou soit en droit de recevoir, pour l’année 2021, un compte de taxes municipales à son nom relativement à la résidence.

De plus, la résidence doit

  • comporter un seul logement;
  • être une unité d’évaluation entièrement résidentielle;
  • être le lieu principal de résidence de la personne (à la date de délivrance du compte de taxes municipales pour l’année visée).

Que faut-il faire?

Pour demander la subvention, remplissez le formulaire Subvention pour aînés relative à une hausse de taxes municipales (TP-1029.TM) et joignez-le à votre déclaration de revenus.

Où s’adresser?

Pour tout renseignement complémentaire, communiquez avec

Revenu Québec en téléphonant à l’un de ces numéros :

Région de Québec : 418 659-6299

Région de Montréal : 514 864-6299

Ailleurs au Canada : 1 800 267-6299 (sans frais)

Service offert aux personnes sourdes (ATS)

Région de Montréal : 514 873-4455

Ailleurs au Canada : 1 800 361-3795 (sans frais)

Vous pouvez également consulter le site Revenu Québec, à l’adresse www.revenuquebec.ca

(REF. PROGRAMMES ET SERVICES POUR LES AÎNÉS. EDITION 2021. Votre gouvernement)

Carole Lavallée Responsable du comité.

Vous pouvez la joindre aux coordonnées suivantes: projetaine@cdcdemirabel.com ou au numéro: (514)594-3370

Qu’est-ce que la littératie alimentaire?

En ce mois de la nutrition, il m’apparaissait intéressant de parler d’un concept de plus en plus en vogue, celui de la littératie alimentaire.

Qu’est-ce que la littératie alimentaire?

Est-ce le fait de connaitre les techniques pour cuisiner les aliments? Est-ce le fait de savoir lire une étiquette de valeurs nutritive? Est-ce connaitre la provenance des aliments que l’on consomme? Est-ce la capacité de s’alimenter de façon à répondre aux besoins nutritionnels quotidiens? En fait, il s’agit d’un ensemble de ces réponses, et même plus!

Loin de moi l’idée de me prétendre expert à propos de ce concept. C’est pourquoi je vous partage les propos de Marie Marquis, directrice du Département de nutrition à l’Université de Montréal :

La littératie alimentaire va de la source de l’aliment – savoir d’où viennent les aliments – jusqu’à sa consommation. Avoir une bonne littératie alimentaire implique donc de détenir des compétences pour acheter l’aliment, pour lire les étiquettes, pour comprendre l’importance des sources alimentaires locales. La littératie alimentaire implique ainsi des habiletés non seulement sur le plan nutritionnel, mais aussi des compétences au niveau social, peut-être même au niveau politique et sociologique. Ce sont ces habiletés qui nous guident dans nos achats alimentaires et nous permettent notamment d’avoir un regard critique sur la provenance des aliments ainsi que l’omniprésence des aliments transformés. Une fois que les aliments sont achetés, la littératie alimentaire nous permet également de bien les préparer et les conserver. C’est aussi ce qui nous amène à prendre conscience de l’importance de la commensalité, du fait qu’on ne mange pas de la même manière si on mange seul plutôt qu’avec d’autres personnes.

La facilité à se procurer de la nourriture, le foisonnement des aliments préparés et hautement transformés, le rythme effréné de nos vies et de celles de nos parents ont progressivement fait évoluer notre vision de la nourriture vers un simple bien de consommation, et non plus comme étant l’essence-même de la vie. Ironiquement, à l’heure où l’information est accessible partout, en tout temps, la connaissance sur l’alimentation et les compétences culinaires se sont effritées.

Contrer l’épidémie d’obésité et de diabète de type 2, lutter contre la pauvreté, favoriser l’achat local, éviter le gaspillage alimentaire, augmenter le sentiment de compétence personnelle; il devient rapidement évident que la littératie alimentaire est un enjeu de santé publique et un puissant levier de développement social.

La pandémie qui sévit sur le monde depuis plus d’un an déjà aura mi la question de l’alimentation sur toutes les lèvres. On n’a qu’à penser à l’augmentation des demandes auprès des banques alimentaires, les différentes initiatives de cuisine solidaire, la difficulté à faire son épicerie de façon sécuritaire, l’alimentation des personnes hébergées dans les CHSLD, la fermeture des restaurants et ses conséquences sur les petites entreprises et sur nos mode de socialisation, l’impossibilité de recevoir nos proches à souper, la pénurie de main d’œuvre dans les entreprises agricoles en l’absence de travailleurs étrangers temporaires, le foisonnement des jardins personnels et des poulaillers urbains, l’achat local ou à la ferme. Je ne crois pas avoir passé une seule journée sans lire un article qui concernait un pan ou un autre du système alimentaire qui, par la bande, rejoint la question de la littératie alimentaire.

Je vous invite donc, bien cordialement, à réfléchir aux actions supplémentaires que nous pourrions faire ensemble en faveur de la littératie alimentaire au sein même de vos organisations ou en collaboration avec d’autres organismes du territoire.

Guillaume Pronovost, coordonnateur

Recensement sur les besoins en logements abordables dans Mirabel

Le comité logement de Mirabel a fait, entre janvier et septembre 2020, un recensement sur les besoins en logements abordables.
🤔Pourquoi augmenter l’offre de logements abordables et communautaires?
👉Chaque dollar investi dans le logement abordable représente un apport réel de 2,30$ dans l’économie du Québec
👉Création d’emplois directs et indirects
👉Conservation du parc locatif, contribution à un patrimoine bâti durable et à un milieu de vie attrayant
👉Répercussions sur la prévention de la criminalité
👉Maintien à domicile des personnes âgées en légère perte d’autonomie